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Au coeur des cellules

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Octobre 2021 : Pierre-Olivier Fernagut, chercheur en neurosciences, coordonnateur du Conseil scientifique d’Aramise, a présenté, au cours des Journées de l’association américaine MSA Coalition, « les mécanismes de l’alpha-synucléine dans l’AMS »

La version en français de cette conférence d’une durée de 25'

 

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Au commencement de la recherche : les inclusions oligodendriales

 

La recherche sur l’AMS progresse. Jamais aussi vite, bien sûr, que le souhaitent légitimement ceux qui en souffrent et qui attendent la thérapie capable de bloquer la progression de la maladie.


Sur une matière extrêmement complexe, au cœur de la cellule, les chercheurs travaillent. Trop peu nombreux, sans doute, sur cette maladie rare qui concerne un nombre de malades pas assez élevé pour que l’industrie pharmaceutique se passionne…


Mais, depuis 30 ans, la connaissance avance. Celle de l’AMS bénéficie des approches des pathologies regroupées désormais sous le nom de « synucléinopathies ». Elle progresse aussi sur les spécificités de l’AMS.

 
Le 6ième congrès international sur l’AMS a réuni en mars 2018  à New-York XXXXXXX spécialistes mondiaux de la maladie, parmi lesquels les chercheurs et neurologues français du Centre de Référence de l’AMS et leurs collègues et partenaires européens avec lesquels ils font progresser les recherches fondamentales et appliquées

Une connaissance récente

L’AMS a été identifiée comme une pathologie spécifique en 1969. Mais c’est seulement 20 ans plus tard, en 1989, que deux chercheurs britanniques, Papp et Lantos, rendent publique la découverte qui va ouvrir des perspectives à la compréhension de la maladie : les inclusions oligodendrogliales.

Ils ont trouvé, à l’autopsie, dans le cerveau de personnes atteintes d’AMS, une anomalie à l’intérieur d’un type de cellule qui n’est pas un neurone.oligodendrocyte.png
Cette cellule, l’oligodendrocyte, a un rôle de soutien. Elle entoure le neurone et produit notamment la gaine de myéline qui joue un rôle d’isolant. Or, dans les cerveaux étudiés, ces oligodendrocytes contenaient des inclusions anormales, constituées de protéines alpha-synucléine.

 

Indispensables au fonctionnement normal du cerveau, chez les personnes malades, ces alpha-synucléines sont bizarrement repliées, beaucoup trop nombreuses, et accumulées en agrégats : les « inclusions cytoplasmiques oligodendriales » ou IGC, comme Inclusions Gliales Cytoplasmiques, nocives pour les cellules nerveuses, qu’elles finissent par détruire.
● Pourquoi, comment une protéine, utile au fonctionnement du cerveau, se met-elle à prendre des formes bizarres, à proliférer, à s’agglutiner et à détruire les neurones ?
● Comment empêcher les évolutions anormales de cette protéine alpha-synucléine ?
● Des marqueurs biologiques permettront-ils de repérer, dans le sang ou dans le liquide céphalo-rachidien, la présence de cette protéine déréglée, et cela, le plus tôt possible dans l’avancée de la maladie ?.

Ce sont les pistes sur lesquelles avancent aujourd’hui les chercheurs.


 

Glossaire

Alpha-synucléine


Les dysfonctionnements de l’alpha-synucléine sont à l’origine de plusieurs pathologies appelées « synucléinopathies » : l’AMS, la maladie de Parkinson, la maladie à corps de Lewy.


L’alpha-synucléine est une petite protéine abondante dans le cerveau et nécessaire à son alpha-synucleide.pngfonctionnement.


Pour des raisons inconnues, cette protéine peut adopter une mauvaise conformation, jusqu’à former des agrégats. Ces agrégats vont encombrer les neurones, mais aussi, dans l’AMS, les oligodendrocytes, ces cellules de soutien des neurones. De plus, l’alpha-synucléine mal repliée propage de cellule en cellule son fonctionnement anormal. C’est pourquoi cette protéiné encore mal connue, ses différentes souches, son mode de propagation sont la principale cible des stratégies thérapeutiques visant l’AMS et les maladies voisines.


En savoir plus :
Voir la  page "Au commencemen de la recherche, les cellules oligodendriales"


Voir la vidéo « l’alpha-synucléine dans l’AMS », par Pierre-Olivier Fernagut, coordonnateur du Conseil scientifique d’Aramise.